Il était encore dans le ventre de sa maman quand ses parents allèrent place Saint-Pierre, le soir de ce 2 avril, dès qu’ils apprirent la mort de Jean-Paul II. Eduardo, en effet, est né cinq mois plus tard. Aujourd’hui il a huit ans. C’est un fan du pape François, il sait tout de lui, chaque fois qu’il le voit à la télévision il s’assied là, par terre, et se met à l’écouter. Mais il connaît aussi Benoît XVI, il sait qu’il a écrit beaucoup de livres sur Jésus, et que, dit-il, « il ne va pas bien, il est très vieux ».
En revanche, tout ce qu’il sait de Karol Wojtyła, il l’a appris de ses parents et aussi de sa catéchiste. Mais il a une grande curiosité, une grande envie d’en savoir plus. Il est resté frappé en découvrant que, ce samedi soir, lui aussi était allé – en quelque sorte – saluer pour la dernière fois le pape qui avait tant couru la monde, le pape qu’on avait tenté de tuer, le pape qui était aussi l’ami des enfants, des enfants comme lui…
J’ai rappelé cette très belle histoire, mais j’aurais pu en raconter tant d’autres, toutes également belles, pour dire l’étonnement que j’éprouve devant un « mystère » comme celui-ci. Oui, parce que je le considère comme un mystère. Il y a des enfants, comme Eduardo, qui ont connu Jean-Paul II seulement à travers quelques images télévisées, quelques photographies ou les récits des mamans, des papas. Pourtant ils ressentent une fascination envers cet homme qui n’est plus. Une fascination, comme on dit, à fleur de peau, mais peut-être aussi quelque chose de plus, quelque chose de spirituel. Et alors je me demande : pourquoi ?
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »
Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013