Il paraissait plus fort, reposé

Le Saint-Père passa quatre jours à l’hôpital. Le dimanche approchait. Le Saint-Père désirait aller vers les fidèles et les bénir lors de l’Angélus. Il se rendit à la fenêtre et les bénit. Il inspira et essaya de parler. Seules quelques bribes parvinrent à la foule rassemblée sous les fenêtres de la clinique. Mgr Mieczysław Mokrzycki se souvient que le Saint-Père était pâle, le visage un peu gonflé. Il souffrait. L’infection aiguë du larynx devait lui faire mal. Mais ce qui le faisait davantage souffrir, c’était de ne même pas pouvoir dire : « Merci. »

– Le 10 février, le Pape revint au Vatican…

– Il y est rentré selon son propre désir. Son état s’tait amélioré mais nous n’organisions plus d’audiences privées, nous limitions les rencontres. Le dimanche 13 février, le Saint Père s’est approché de la fenêtre et a salué les fidèles. Mais c’est l’archevêque Sandri qui a dirigé la prière. Le Saint-Père ne pouvait pas parler sans douleur. Il ne pouvait pratiquement plus parler.

– Mais huit jours plus tard, tout allait beaucoup mieux…

– Oui, cela a été une bonne semaine, si l’on peut dire. Le Saint-Père se reposait, prenait des médicaments et retrouvait la forme. Le dimanche suivant, il a lui-même dirigé la prière de l’Angélus. Il paraissait plus fort, reposé. Nous nous réjouissions tous que la crise soit passée. Le Saint-Père se sentait vraiment mieux.

– Et comment était-ce au quotidien ?

– Très variable, avec des hauts et des bas, mais la situation s’améliorait. C’est du moins ce que je pensais. C’est ce que nous pensions. Le Saint-Père célébrait la messe du matin assis car il ne pouvait pas rester longtemps debout. Dans ses appartements, il se déplaçait en fauteuil roulant.

Avec l’accord de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »

Edition M, Cracovie 2008