Le pape était déjà très faible. Le père Ptasznik dit que ce fut l’un des Jeudis Saints les plus tristes de sa vie. Quelque chose se terminait alors. – En ce Jeudi Saint, le souvenir du voyage en Terre Sainte pendant le Jubilé, en particulier au Cénacle, ne me quittait pas. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir pu y célébrer une messe avec le Saint-Père – dit-il. Je ne l’ai jamais vu comme ça auparavant. C’était quelque chose de complètement indescriptible. Ce lieu et le Saint-Père complètement immergé en Dieu, absent. Je l’ai vu prier dans différentes situations, mais là, c’était spécial. À ce jour, j’entends dans mes oreilles les mots à partir desquels il a commencé son homélie: “Desiderio desideravi” – “J’en ai rêvé”. Il était impossible de ne pas remarquer qu’il répétait les paroles de Jésus lui-même: “J’avais hâte de manger cette Pâque avec vous avant de souffrir …” Personne n’a été surpris. Dans sa bouche, c’était tellement authentique … Là, il a signé la Lettre aux prêtres. C’était très symbolique. Comme s’il attendait ce moment toute sa vie. Il est revenu aux racines. Après tout, aucune messe n’y a été célébrée depuis le XIIIe siècle. Nous avons été les premiers à y revenir. Quelque chose de merveilleux.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde” – édition Znak, Cracovie 2013.