– Après l’une des opérations, une lettre est venue d’Agca, avec les mots: “Je prie pour vous …”.
– Sa démarche n’était pas claire. À mon avis, ce n’était pas une lettre sincère. Agca voulait à nouveau que le monde se rappele de lui.
– Cynique?
– Oui
– Vous souvenez-vous de ce que le Pape a dit à propos de cette lettre?
– Je ne me souviens s’il a dit quelque chose. Il a rarement commenté ses histoires personnelles. Il en a simplement pris note, même si j’ai vu que c’était difficile pour lui.
– Savait-il qui avait alors donné l’ordre?
– Je ne peux pas dire, je ne le sais pas. C’est un mystère pour nous tous aujourd’hui. Nous espérons qu’un jour nous connaîtrons la vérité. Le Saint-Père nous a seulement dit qu’il espèrait également que cela se révélerait plus tard. Quand il était en Bulgarie, il a dit qu’il n’avait jamais cru à la soi-disant « piste bulgare » …
– Et croyait-il à la piste russe?
– C’est difficile à dire. Il n’y avait aucune preuve. Je ne sais pas vraiment. Je sais une chose avec certitude. Le Saint-Père voulait que l’affaire soit clarifiée et que la vérité soit révélée.
– Etiez-vous déjà avec le Pape lorsque le frère d’Ali Agca est apparu dans l’assistance?
– C’était en 1997, lors d’une audience générale. Mais je n’étais pas là. Il y avait le père Stanisław. Je sais que quelques années après l’attentat, c’était probablement en 1987, le Saint-Père a également reçu la mère d’Agca en audience privée. Elle a demandé pardon et l’intervention du Pape afin que son fils soit gracié. Il y a eu pardon de la part du Vatican, mais la justice était de la compétence du tribunal. Elle voulait qu’il soit libéré plus tôt, qu’il ne soit plus en prison …
-A-t-elle exprimé le repentir au nom de son fils?
– Je pense que oui.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Mardi était son jour préféré”
Édition M, Cracovie 2008