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Il voulait réaliser son désir. 1ère partie

En fin d’après-midi du 16 février 1987, le pape, avec son secrétaire le père Stanisław Dziwisz et le père Tadeusz Styczeń, ont quitté le Vatican et sont arrivés à Ovindola dans une voiture privée. Là, dans la banlieue d’une petite ville de la province d’Apulli, le Saint-Père a passé la nuit dans un institut religieux. Le lendemain, il a voulu réaliser son désir de skier toute la journée sur les pentes de la montagne Campo Magnolia à proximité. Le directeur de la piste de ski avait été préalablement informé de la présence prévue d’un invité exceptionnel afin qu’il fasse tout ce qui était en son pouvoir pour permettre au Pape et à ses compagnons de passer une journée tranquille dans ce lieu charmant. Nous espérions que grâce à cela, Jean-Paul II pourrait skier sans problème sur les pentes de ladite montagne. Mes associés les plus fiables étaient avec moi à cette époque, parmi lesquels plusieurs étaient de grands skieurs. (…) L’organisation semblait être bouclée, comme cela a toujours été le cas auparavant. Et pourtant, cette fois, j’ai fait l’erreur d’être trop naïf. Depuis quelques jours, le chef de la police  était mon vieil ami le préfet Vivcenzo Parisi. Dans ma naïveté, j’ai cru bon de l’informer de l’heure et du lieu du séjour prévu du Saint-Père. Bien que le préfet Parisi ait été une personne très discrète, il a probablement jugé opportun d’informer le préfet d’Akwila de l’arrivée du pape. Malheureusement, cela est devenu la raison de l’échec total du voyage. Déjà pendant la nuit, mes collègues de service près des appartements de Jean-Paul II ont remarqué d’étranges ombres dans le beffroi d’une des églises qui se trouvaient dans cette ville. Ils m’en ont informé à l’aube, et moi, inquiet, je me suis immédiatement rendu à cet endroit, mais je n’y ai trouvé rien de suspect (…)Vers 9 heures, Jean-Paul partit  vers les pentes appelées Valturvema. Les agents de la sécurité étaient toujours à une distance discrète derrière le pape, mais jamais trop loin. Nous n’avons pas voulu le déranger, pour ne pas donner l’impression que notre protection limite en aucune façon ses mouvements. Ils étaient de grands skieurs et des experts des secrets et des embuscades qui attendent un skieur inexpérimenté dans les montagnes. (…) Nous avons été très surpris ce matin, quand nous avons remarqué que juste derrière le Saint-Père skiaient trois carabiniers, facilement reconnaissables à leurs uniformes. Ma préoccupation face à l’évolution des événements s’est considérablement accrue. Malheureusement, il s’est avéré que ce n’était que le début de problèmes. Après quelques minutes, un autre skieur en uniforme s’est approché de l’agent Zambele et lui a demandé qui devait être cet invité important, qu’il devait protéger directement pendant qu’il skiait. L’intelligent Zambeli a complètement nié qu’il était censé protéger quelqu’un, et pour écarter tout soupçon, il a déclaré qu’il était moniteur de ski de Cortina d’Ampezzo et qu’il était venu à Ovindoli avec plusieurs amis pour essayer les pistes locales et évaluer leur éventuelle adéquation pour une compétition de ski. . . Les carabiniers ne croyaient pas au conte de fées qu’il avait entendu de Zambeli et tentèrent de s’approcher du Saint-Père, qui fut interrompu par mes autres agents.

Enrico Marinelli * “Pape et son général” – Edition “Rafael”