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Ils ont eu l’occasion de lui parler et de le saluer.

Il montrait souvent une certaine inquiétude à ses associés les plus proches si ses randonnées en montagne étaient convenables. Le pape était conscient que certains prélats de la curie romaine ne considéraient pas avec bienveillance cette façon de passer ses “vacances”. Il s’inquiétait les plus  d’une éventuelle mauvaise opinion de ses fidèles à ce sujet. Je suis fermement convaincu que justement les fidèles de l’Église catholique, non seulement ne s’y opposaient pas, mais au contraire, ils approuvaient pleinement sa manière de se reposer. J’ai pu le constater personnellement le 3 janvier 1986. Ce même jour, Jean-Paul II revenait à Rome d’une petite ville de montagne près d’Assergi. Remerciant tous ceux qui l’accompagnaient – comme il le faisait habituellement – le Pape a dit certains mots qui nous ont abasourdis: “Merci avant tout d’avoir couvert et caché le scandale international”. Après un moment de réflexion, nous sommes arrivés à la conclusion qu’en s’exprimant ainsi, il pensait à ces voyages à la montagne. Je lui ai immédiatement dit que grâce à notre travail, nous protégions sa personne et ne cachions aucun scandale international. J’ai expliqué que la discrétion avec laquelle ses voyages à la montagne ont été préparés était nécessaire pour mieux le protéger et absolument pas pour le cacher aux fidèles. Il est arrivé que des gens rencontrant accidentellement Jean-Paul II lors de ses voyages aient eu l’occasion de lui parler et de le saluer.

Enrico Marinelli * “Pape et son général” –  Edition “Rafael”

* Enrico Marinelli – chef d’une unité spéciale de police italienne au Vatican, responsable de la préparation et de la supervision personnelle des voyages du Saint-Père en Italie