Dans les appartements, des sapins de Noël se trouvaient dans chaque pièce. Dans la bibliothèque et dans la chambre, dans le réfectoire, partout – dit l’archevêque. – Il y avait un nordman ou deux dans la chapelle. Le nordman, car les nordmans durent plus longtemps – explique-t-il. Mais les épicéas sentaient plus fort. Le Saint-Père préférait les épicéas. Ils perdaient les aiguilles. Ils étaient déjà secs. Mais nous les gardions traditionnellement jusqu’au 2 février. Toujours. Même quand ils étaient déjà sans aiguilles. L’archevêque mentionne que la semaine avant Noël, tous les appartements sentaient les épicéas. C’était comme si Noël était presque arrivé. La remise même de ces sapins de Noël était déjà une grande fête attendue. Les montagnards venaient pour la rencontre d’Opłatek en apportant des cadeaux au Vatican: pain traditionnel, charcuterie maison, gâteaux, parfois des boules de décoration. Tout était si frais et parfumé – dit l’archevêque. – C’était un bel aperçu d’ambiance polonaise qui manquqit tant au Saint-Père. Il prenait toujours un second souffle avec les montagnards. Quand ils ont rompu et partagé l’Opłatek, quand ils ont chanté des chants de Noël ensemble, on pouvait voir et sentir qu’ils partageaient la même fibre et qu’ils étaint animés par les mêmes sentiments.
L’ancien secrétaire dit que les arbres de Noël, transportés en car, provenaient de Zakopane, de Krzeptówki. C’étaient des arbres coupés. Très beaux, car les montagnards faisaient tout pour offrir au Pape les plus beaux arbres qui poussaient dans leur région.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Un endroit pour tout le monde”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013.