Le père Paweł Ptasznik participait au réveillon de Noël dans les appartements papaux presque chaque année pendant les dix dernières années de la vie de Jean-Paul II. – Je suis toujours resté à Rome pour les fêtes – se souvient-il. – Je ne suis pas allé en Pologne, mais avec le Saint-Père, c’était comme en Pologne. Comme à la maison. Je me sentais comme ça là-bas. – Le prélat confirme ce dont parlait Mgr Mokrzycki. Une rencontre en toute simplicité et sans aucun superflu. – Je me sentais comme avec mes parents et mes frères et sœurs – dit le prêtre Ptasznik. – Il y avait une prière au début, il y avait des voeux et des plats traditionnels, des conversations sur les événements de l’année. C’était un dîner très simple. Il n’y avait aucun cadeau sous le sapin de Noël. En revanche on riait beaucoup. Au quotidien, le père Ptasznik rédigeait des documents pour Jean-Paul II. Le pape dictait et lui, il écrivait. Lors d’un des derniers réveillons de Noël, cet aspect est apparu dans les voeux. Déjà à la fin du pontificat, quand le Saint-Père était plus faible – dit le prélat – et nous écrivions moins de textes ensemble, mais nous écrivions toujours, j’ai dit avec mes voeux au Saint-Père: “et que nous puissions écrire encore pendant longtemps”. Et le Saint-Père a dit: “Regardez, il m’accuse de ne pas travailler assez.” Il riait lui-même de bon cœur, et nous avec lui.
Plus tard, lorsque la bougie de réveillon de Noël était déjà dans la fenêtre, nous avons commencé à chanter – dit l’archevêque avec un sourire. J’avais l’impression que c’était la partie du réveillon que le Saint-Père attendait le plus.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Un endroit pour tout le monde”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013.