Les réveillons de Noël commençaient traditionnellement avec la lecture, par l’un des invités, d’un passage de l’Écriture Sainte : l’abbé Rylko ou l’abbé Styczeń. Ensuite, ils partageaient l’Opłatek (le pain azyme de la veillée de Noël). C’était émouvant, comme autrefois dans la maison de chacun d’entre eux, en Pologne. Le Saint-Père leur souhaitait de rencontrer le Christ nouveau-né et que celui-ci remplisse leur cœur de joie et de paix. Ensuite venaient les cantiques. C’était la partie de la veillée de Noël que préférait Jean-Paul II. On chantait des cantiques de Noël au début, mais aussi après le repas. Dans la maison de Jean-Paul II c’était une tradition importante. Il en était ainsi à Cracovie, il en était ainsi au Vatican. Le Saint-Père aimait bien chanter, surtout les cantiques de Noël. Il chantait d’une voix puissante et nous savions que cela le réjouissait. Les chants de la veillée de Noël ne duraient pas très longtemps, une demi-heure, peut-être un peu plus. Mais cette veillée n’était pour nous que le début. Jusqu’au 6 janvier, nous chantions tous les jours des cantiques de Noël. C’étaient des soirées familiales composées de cantiques de Noël. Nous invitions toujours deux ou trois prêtres polonais. À moins que d’autres invités n’aient été prévus. Et après le diner, pendant une demi-heure ou quarante minutes, nous chantions des cantiques de Noël, depuis « Fais dodo, petit Jésus » jusqu’à « Dieu nous est né ».
– Quel était le cantique de Noël préféré du Saint-Père ?
– Je crois que c’était « Ô Petit, Petit ». Tout ce qui était montagnard lui était proche.
– Les secrétaires aimaient-il ces soirées de cantiques ou cela les fatiguait-il un peu ?
– Non, cela ne nous fatiguait pas. Au contraire, nous chantions avec joie. De plus, le Saint-Père avait le don de nous enthousiasmer pour tout ce qu’il faisait, de nous contaminer tous : une bonne énergie, une humble prière, le cantique « Ô Petit, Petit ».
Avec l’accord de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »
Edition M, Cracovie 2008