Chaque année, une image papale différente faisait partie des voeux de Noël que Jean-Paul II aenvoyait non seulement à ses proches. À l’intérieur se trouvait une lettre personnelle du Saint-Père – dit l’archevêque Mokrzycki. – Courte mais toujours personnelle. Regardez les cartes que les parents de l’archevêque ont reçues du pape. C’était généralement une réponse aux voeux de mes parents – explique l’archevêque. Sur l’image se trouvait la reproduction d’une scène liée à la naissance du Christ. À l’intérieur une citation avec des voeux. Il écrivait à mes parents: “Chers parents de Miecia” ou “Parents de notre prêtre Mieciu”. Il m’appelait “Mieciu”. Dans le texte se trouvait un message de grande joie que le mystère de l’incarnation apporte. Il y avait quelques mots sur la Mère de Dieu. A chaque carte de voeux Jean-Paul II joignait un « opłatek » (pain azyme) qu’il partageait spirituellement avec tous ceux à qui il envoyait des voeux. Selon l’archevêque, il y aurait même un millier de cartes de voeux. Il y avait des cartes officielles envoyées aux chefs d’État, et celles envoyées aux amis et connaissances. Il ne voulait oublier personne. Il a personnellement signé chaque carte – dit l’archevêque Mokrzycki. – il a écrit à tous ses amis, à tout le milieu de Cracovie. Il y tenait beaucoup. Dans cette période de l’Avent, il pensait aux gens qu’il connaissait, appréciait et aimait, à ceux dont il évoquait des souvenirs. C’étaient de belles cartes. Une belle coutume papale. Le Saint-Père a envoyé beaucoup de cartes, mais il en a reçu cent fois plus. Ou encore plus. Son deuxième secrétaire n’essaie même pas de donner le nombre exact. Il dit qu’il y en avait des dizaines de milliers. Des cartes postales pour Jean-Paul II que le monde entier aimait, affluaient au Vatican des coins les plus reculés du globe. Les plus belles étaient celles des enfants – dit l’archevêque Mokrzycki avec un sourire. – Avec des dessins très maladroits. C’était très touchant. Nous les avons toujours montrées au Saint-Père pour qu’il sache que les enfants se souviennent de lui. Il les aimait tous tellement. C’est difficile à croire, mais tous ceux qui ont envoyé des voeux au Pape ont obtenu une réponse. Le secrétariat a veillé à cela. Pour répondre à toutes ces cartes on a dû embaucher des sœurs supplémentaires – rit l’archevêque. – sinon on n’ y aurait pas arrivé.
Avec le consentement du Père. Mgr. Mieczysław Mokrzycki – “Un endroit pour tout le monde”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013.