Les voyages ont permis au Saint-Père non seulement de connaître personnellement et en profondeur la réalité épouvantable du tiers-monde, mais d’entrer en syntonie avec ces peuples. Ce fut une rencontre spontanée, immédiate et extrêmement naturelle. Car il y avait beaucoup d’analogies entre la Pologne et ces pays : une profonde religiosité populaire, une grande pauvreté, des injustices criantes et un manque certain de liberté. Comme le pape le faisait remarquer, en Angola cette fois-ci, treize ans après le premier voyage dans sa patrie : « C’est le même processus. Les lieux géographiques sont différents, mais c’est le même système qui programmait un athéisme idéologique. »
Ainsi Jean-Paul II s’est fait le porte-parole de ces peuples et de leurs drames. Ce fut le seul leader mondial qui sut parler ouvertement de la pauvreté, de l’exclusion, de la solidarité, de la dignité de la personne et de la nécessité d’inverser la voie triomphale de la logique du profit. Le seul qui sut prêcher la sauvegarde de la planète, la globalisation de la fraternité plutôt que celle des marchés, la paix des cœurs plutôt que la violence.
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »
Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013